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Soutiens thérapeutiques pour les maux de tête Perspectives naturopathiques

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Il existe des formes diverses de soutien thérapeutique pour gérer les maux de tête comme les suppléments, l’acupuncture / le travail corporel et la phytothérapie.

 

Les maux de tête peuvent être divisés en plusieurs catégories, qui détermineront le type de traitement. Les migraines s’accompagnent de nausées ainsi que d’une sensibilité à la lumière et au bruit, et sont déclenchées par des éléments variés comme certains aliments, la météo et les cycles hormonaux. Les céphalées de tension quant à elles ne s’accompagnent pas de nausées et sont généralement localisées dans le front, la nuque et les tempes. Elles résultent en général de stress et de tensions au niveau de la nuque.

 

Les algies vasculaires forment une autre catégorie. Elles proviennent du nerf trijumeau et sont intenses, et localisées. D’autres types sont les céphalées cervicogéniques et sinusales (1). Dans des cas plus rares, surtout lorsque la douleur est intense ou si d’autres signaux d’alarme sont associés, il pourrait être approprié d’écarter d’autres pathologies plus graves. Ces pathologies plus graves associées à des maux de tête pourraient être de l’artérite giganto-cellulaire, une méningite ou une tumeur cérébrale (2).

 

Les maux de tête se prêtent bien aux traitements naturopathiques car ils peuvent être gérés par le biais de l’alimentation, de suppléments, de phytothérapie, d’homéopathie, d’acupuncture et de changements dans le mode de vie.

 

Les causes des maux de tête peuvent être liées à des fluctuations hormonales pour les femmes, des carences en vitamines, de la déshydratation, des lésions (nuque, tête, commotion), de la dépression / de l’anxiété, des intolérances alimentaires / des déclencheurs et autres. Les migraines prémenstruelles sont probablement dues à une chute des œstrogènes pendant la phase lutéale, conjointe à une chute de la progestérone qui déclenche le début des règles. Ces types de migraines peuvent bénéficier d’un soutien hormonal, en favorisant généralement la progestérone et des œstrogènes plus élevées dans le cas d’une dominance d’œstrogènes. [PD1] 

 

headacheLes traitements conventionnels [2]

 

Les traitements conventionnels sont généralement des médicaments qui réduisent les symptômes. Il peut s’agir d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens (ex : Advil et Aleve), d’analgésiques (ex : Tylenol), de triptans, de narcotiques (codéine) et de médicaments variés pour prophylaxie antimigraineuse. En général, des antidépresseurs tricycliques et ISRS sont utilisés en prévention des maux de tête – car les niveaux de sérotonine seraient en partie impliqués dans le développement des migraines. Bien que des traitements pharmaceutiques soient souvent utilisés pour soulager et prévenir les migraines, il arrive également que la migraine soit un effet indésirable de divers traitements.

 

LES SUPPLÉMENTS

 

Les suppléments les plus courants pour la gestion des maux de tête sont la coenzyme Q10, la mélatonine, les vitamines B, la vitamine D et le magnésium. En phytothérapie on utilise la Grande Camomille et la Pétasite. L’acupuncture et les thérapies du corps et de l’esprit, comme le yoga et la méditation, sont des instruments utiles pour le traitement et la gestion des maux de tête.

 

La vitamine D

 

La vitamine D est un supplément également reconnu pour ses fonctions régulatrices sur le plan hormonal et immunitaire. Les recherches ont démontré une corrélation entre des niveaux bas de vitamine D et certaines maladies chroniques, et même des douleurs chroniques comme les maux de tête (3). Il a été constaté au cours d’une étude que 40 % des patients souffrant de migraine manquaient de vitamine D. Dans une autre étude, des résultats similaires ont été observés en ce qui concerne les carences en vitamine D associées à des douleurs chroniques, de la fatigue et des maux de tête (3). Les sources alimentaires de vitamine D sont : les poissons gras, le jaune d’œuf, le foie de bœuf, le fromage et les aliments enrichis comme les céréales, le jus d’orange et les yaourts (4). On suppose que la vitamine D agit en augmentant les niveaux de sérotonine et réduirait ainsi les inflammations.

 

 

La coenzyme Q10

 

La coenzyme Q10 a montré qu’elle avait des effets bénéfiques pour la prophylaxie antimigraineuse. Une étude a démontré que 100 mg de CoQ10 en plus des médicaments de prévention actuellement utilisés avaient conduit à une diminution de la fréquence des crises migraineuses, en plus d’une réduction de la durée et de la sévérité lorsqu’elles se sont produites [5].

 

Les combinaisons de plantes médicinales et de suppléments

 

Précédemment, les recherches se sont surtout focalisées sur la Grande Camomille, la Pétasite, le magnésium et la riboflavine. Des recherches plus récentes attestent cependant des bienfaits de la mélatonine, de la vitamine B6 (80 mg)/ de l’acide folique (combinaisons de 5 mg).

Une combinaison de 100 mg de CoQ10, 112,5 mg de magnésium et 100 mg de Grande Camomille a eu des effets potentiellement bénéfiques [6]. Il est important que la Pétasite soit exempte d’alcaloïdes pyrrolizidiniques afin de réduire le risque d’hépatotoxicité. La Pétasite a un niveau de preuve A, tandis que la riboflavine, la CoQ10 et le magnésium ont un niveau de preuve B. Cela indique que la recherche privilégie la Pétasite pour la gestion des maux de tête à l’aide de plantes.

 

Les vitamines B

 

La supplémentation en B6 a abouti sur une diminution significative de la gravité et de la durée des crises de migraine, mais pas sur leur fréquence en comparaison avec un placebo.

Dans une autre étude, on a découvert que les niveaux d’homocystéine pourraient impacter le développement de migraines, surtout celles qui sont associées à la période prémenstruelle. Ceci corrobore la théorie selon laquelle les migraines auraient une étiologie de dysfonction et d’inflammation mitochondriale. La vitamine B6, l’acide folique et la B12 ont été impliqués dans cette étude – car ce sont des cofacteurs dans la catalysation de l’homocystéine (7). La vitamine C pourrait également s’avérer utile dans ce cas, en tant que régulateur de neuro-inflammation.

 

pillsLe magnésium

 

Le magnésium a une très grande utilité clinique à la fois pour le traitement et la gestion de la douleur / des maux de tête. Une étude a déterminé que 500 mg d’oxyde de magnésium, administrés deux fois par jour pendant 8 semaines étaient aussi efficaces qu’une solution de valproate de sodium pour les prophylaxies antimigraineuses (8). Les sources alimentaires de magnésium sont : les avocats, les noix, les légumineuses, le chocolat noir et les céréales complètes.  

 

 

LA MÉDECINE DU CORPS ET DE L’ESPRIT

 

Les thérapies du corps et de l’esprit, comme l’acupuncture et la pleine conscience, sont d’excellents traitements utilisés par les médecins naturopathes pour apporter du soutien dans le cadre de pathologies variées. Étant donné que l’acupuncture peut prodiguer un soulagement de la douleur dans la zone endolorie, mais peut également augmenter l’activité parasympathique (relaxation) – cela en fait un formidable instrument pour gérer et traiter les maux de tête. Les techniques de réduction du stress basées sur la pleine conscience peuvent réduire les sentiments de stress et d’anxiété associés à des maux de tête, mais peuvent aussi enseigner des stratégies, afin de créer des associations plus neutres avec les sensations de douleur.

 

Le yoga, une excellente thérapie du corps et de l’esprit, a également été étudié pour ses bienfaits sur les maux de tête. Étant donné que les aspects physiques et psychologiques des maux de tête sont intimement liés dans le développement des maux de tête, il est important d’intégrer ces thérapies avec les suppléments et les remèdes à base de plantes étudiés dans les recherches.

 

 

L’acupuncture

 

L’acupuncture agirait en libérant des endorphines localement, dans la zone d’insertion, mais également à un niveau systémique et soulagerait ainsi la douleur. Cet effet bénéfique a été démontré dans divers travaux de recherche. L’acupuncture peut être utilisée pour prévenir des céphalées de tension. Si l’on se rapporte à une étude Cochrane (9), l’acupuncture a considérablement réduit la fréquence des migraines, plus que la prophylaxie médicamenteuse – démontrant que l’acupuncture pourrait être comparable à un traitement pharmaceutique.

 

 

acupuncturePleine conscience, méditation et yoga

 

Une étude a démontré que la méditation en pleine conscience pourrait être aussi efficace qu’un traitement pharmaceutique pour les maux de tête résistants à des surconsommations médicamenteuses (10). Il y a également des preuves de l’efficacité de la pleine conscience du yoga et du tai-chi. Un autre groupe avec une intervention de 90 jours de médecine ayurvédique et de yoga a abouti sur des réductions importantes des symptômes migraineux incluant l’intensité de la douleur et la qualité de vie associée aux migraines (10). Dans le groupe de contrôle auquel on avait administré des AINS, aucun changement significatif n’a été observé.

 

ALIMENTATION

 

Intolérances alimentaires

 

Il est reconnu médicalement que certains aliments devraient être limités afin de réduire l’incidence de maux de tête. La recherche est allée un peu plus long, en identifiant certaines intolérances alimentaires à l’origine de ces problèmes. Par exemple, le blé, les oranges, les œufs, le thé, le café, le chocolat, le lait, le bœuf, le maïs, le sucre de canne et la levure. Lorsque dix aliments courants en moyenne étaient évités, une chute spectaculaire des maux de tête mensuels a été observée ainsi qu’une réduction complète des maux de tête de 85 % (11).

 

Une autre étude dans laquelle 266 antigènes alimentaires ont été examinés à travers les anticorps IgG a démontré que l’élimination pendant une période de 6 semaines entrainait une importante réduction du nombre de jours avec migraine et du nombre de crises migraineuses (12).

 

Conclusion

 

Il apparait donc que de nombreux traitements naturopathiques sont bénéfiques pour la prévention et le traitement des maux de tête. Une combinaison de suppléments / phytothérapie, accompagnée de changements alimentaires et d’interventions sur le corps et l’esprit générera des effets positifs à long terme et durables.

 

 

 

References:

 

1.Headache basics. WebMD. (2019) https://www.webmd.com/migraines-headaches/migraines-headaches-basics#1

 

2. Migraine Headaches. NHPAssist (2019). https://www.nhpassist.com/conditions/migraine-headaches

 

3. Tae, S., et al. Effect of Vitamin D Deficiency on the Frequency of Headaches in Migraine. J Clin Neurol. Vol 3 (2018). :366-373.

 

 4.Top Foods for Calcium and Vitamin D. WebMD (2019). https://www.webmd.com/food-recipes/guide/calcium-vitamin-d-foods

 

5.Shoeibi, A., et al. Effectiveness of coenzyme Q10 in prophylactic treatment of migraine headache: an open-label, add-on, controlled trial.Acta Neurol Belg. Vol.17. (2017):103-109.

 

6.Tepper, SJ. Nutraceutical and Other Modalities for the Treatment of Headache. Continuum (Minneap Minn). Vol 21 (2015):1018-31.

 

7.Shaik, M & Gan, SH.Vitamin supplementation as possible prophylactic treatment against migraine with aura and menstrual migraine. Biomed Res Int. (2015).

 

8. Karimi N., Razian A., Heidari M. The efficacy of magnesium oxide and sodium valproate in prevention of migraine headache: a randomized double-blind, crossover study. Acta Neurol Belg. (2019).

 

9.Klaus, L., et al.Acupuncture for tension-type headache. Cochrane Database Syst Rev. (2012)

 

 

10. .Sharma.,VM et al. Combination of Ayruveda and Yoga therapy reduces pain intensity and improves quality of life in patients with migraine headache. Complement Ther Clin Pract.Vol.32:85-9

 

11. Grant, EC. Food allergies and migraine. Lancet.Vol 1 (1979): 966-9.

 

12. Alpay, K. Diet restriction in migraine, based on IgG against foods: clinical double-blind, randomised, cross-over trial. Cephalagia. Vol 7 (2010): 829-37.


 [PD1]usually supporting higher estrogens in the case of estrogen dominance

 

this doesn’t seem correct, as in one hand it mentions too much estrogens and then the solution would be to have even more estrogens…

 

Also, there’s a word missing in the previous sentence

 

along with a drop (IN) progesterone