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Les bouffées de chaleur de la ménopause

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Pendant la ménopause, la plupart des femmes sont confrontées à des symptômes tels que de la transpiration nocturne et des bouffées de chaleur. Les bouffées de chaleur se manifestent par une sensation de chaleur immédiate, qui se répand dans le cou, le visage et la poitrine. Selon la recherche, environ 80 % des femmes auraient des bouffées de chaleur pendant la ménopause.[1] Il existe toutefois différents moyens d’éviter ou d’atténuer ces manifestations désagréables. Lisez la suite pour en savoir plus sur les bouffées de chaleur de la ménopause.

Ce qu’il est important de savoir sur la ménopause

Une bouffée de chaleur est une sensation de chaleur intense qui apparait de manière soudaine et cela se produit généralement pendant la ménopause. Les personnes ayant subi une chimiothérapie ou des traitements chirurgicaux pourraient entrer en ménopause plus tôt. Selon le National Institute on Aging (institut national du vieillissement), la ménopause commence généralement entre 45 et 55 ans et dure environ sept ans. Cette phase peut durer jusqu’à 14 ans.[2] La plupart des femmes sont confrontées à des symptômes tels que de la transpiration nocturne ou des bouffées de chaleur à un moment ou un autre au cours de leur vie. Toutefois, le moment où cela se produit, l’intensité et la durée de ces symptômes désagréables varie très fortement d’une femme à l’autre.

La recherche a permis de constater que l’on peut classer les femmes dans quatre catégories différentes en ce qui concerne les bouffées de chaleur et la transpiration nocturne :[3]

  1. Les femmes chinoises ont moins de chance d’avoir de la transpiration nocturne ou des bouffées de chaleur pendant leur ménopause.
  2. Les femmes noires ont plus de chances d’être confrontées à ces symptômes pendant leur ménopause.
  3. Chez les femmes obèses, les symptômes se déclenchent plus tôt. 
  4. Chez les femmes qui ont une plus faible masse corporelle, les symptômes ont tendance à se déclencher plus tard .[4]

Quelles sont les causes des bouffées de chaleur ?

Les bouffées de chaleur se produisent pendant – et parfois avant – la période de la ménopause. Les changements qui se produisent alors dans la production d’hormones, comme la progestérone et les œstrogènes, finissent par affecter la température corporelle. Les changements de niveaux de la progestérone et des œstrogènes ont un impact sur d’autres hormones qui ont pour fonction de réguler la température du corps. Cela se traduit par la manifestation soudaine d’un rougissement et d’une montée de chaleur, qui s’accompagnent d’une sensation de transpiration extrême. Un groupe de cellules cérébrales, appelées les neurones KNDy, a été identifié dans une étude comme potentiel initiateur de cette élévation de température désagréable pendant les premières années de la ménopause.[5]

Les symptômes des bouffées de chaleur

Voici quelques symptômes courants associés aux bouffées de chaleur :

  • Démangeaisons dans le doigts ;
  • Transpiration dans la partie supérieure du corps ;
  • Sensation de chaleur soudaine dans la peau ;
  • Rougissement du visage ; et
  • Accélération du rythme cardiaque.

N’y a-t-il rien de positif à retirer des bouffées de chaleur ?

Croyez-le ou non, aussi agaçantes soient-elles, ces bouffées de chaleur ont des effets bénéfiques. La recherche a démontré que les femmes qui avaient des bouffées de chaleur au début de leur ménopause étaient mieux protégées contre les maladies cardiaques. Elles présentent un risque minimal de problèmes cardiovasculaires comme des crises cardiaques.[6] Cependant, d’autres risques associés aux bouffées de chaleur ont été identifiés dans différentes études.

Une de ces études, par exemple, a démontré que les bouffées de chaleur pourraient augmenter la possibilité de développer un diabète.[7]

Une autre étude suggère que les bouffées de chaleur physiologiques sont associées à des altérations dans la fonction cérébrale et des déficiences dans la mémoire verbale. Il semblerait que les bouffées de chaleur puissent altérer le cortex préfrontal et la fonction hippocampique, et ainsi, réduire les performances de mémoire verbale.[8]

Connaitre ces risques vous permettra de prêter attention à ces symptômes pendant la phase des bouffées de chaleur, et éventuellement de les éviter.

Changement d’alimentation et de mode de vie

Vous pourriez éviter / limiter la consommation des déclencheurs alimentaires listés ci-dessous afin d’éviter des bouffées de chaleur intenses. Essayez de réduire ou d’éliminer ce qui suit :

  • La caféine ;
  • Les plats épicés ;
  • L’alcool ;
  • La chaleur ;
  • Les vêtements serrés ;
  • Le tabagisme ; et
  • Le stress.

Changer son mode de vie

La recherche indique que la pleine conscience pourrait aider les femmes à faire face aux bouffées de chaleur et à la transpiration nocturne.[9] La méditation et des techniques de respiration profonde pourraient vous aider à atténuer les bouffées de chaleur et soulager votre stress.

Une autre étude indique qu’une thérapie cognitivo-comportementale pourrait également être bénéfique pour les bouffées de chaleur et la transpiration nocturne.[10]

Maintenez votre poids santé. Continuez à faire de l’exercice régulièrement et à avoir un mode de vie actif. Essayez de prendre une douche fraîche pendant la journée et avant d’aller vous coucher.

Suppléments à base de plantes

L’actée à grappes noires

L’actée à grappes noires, également appelée Cimicifuga racemosa ou Actaea racemosa est une plante que l’on utilise pour traiter les symptômes de la préménopause et de la ménopause, comme les sautes d’humeur, les bouffées de chaleur, une transpiration excessive et la sécheresse vaginale. La recherche a démontré que l’actée à grappes noires pouvait réduire le nombre et la fréquence des transpirations nocturnes et des bouffées de chaleur.[11] En fait, on observe même une réduction des symptômes de la ménopause chez les femmes qui prennent des suppléments d’actée à grappes noires, en comparaison avec celles ayant pris des placebos.[12]

Les graines de lin

Les graines de lin sont une bonne option naturelle pour minimiser les bouffées de chaleur. Les données d’une étude produite par la Mayo Clinic suggère que les graines de lin ont la capacité de minimiser les bouffées de chaleur.[13]

Le trèfle rouge

Le trèfle rouge, également connu sous le nom de Trifolium pratense, a été étudié dans un examen systématique dont les résultats indiquent qu’il pourrait avoir une incidence positive sur la réduction de l’intensité et de la sévérité des bouffées de chaleur chez les femmes ménopausées.[14]

Les phytoestrogènes

Les phytoestrogènes sont des composés végétaux dont les propriétés sont similaires à celles des œstrogènes. Les études sur les phytoestrogènes ont démontré leur capacité à minimiser les bouffées de chaleur sans causer d’effets secondaires significatifs.[15]

Voici une liste de sources naturelles riches en phytoestrogènes :

Le brocoli ;

Les carottes ;

Les baies de Gattilier ;

Les oranges ;

La racine de réglisse ; et

Le soja.

Le soja est également une bonne option pour réduire les bouffées de chaleur. Les suppléments naturels d’isoflavone de soja ont été associés à une réduction des bouffées de chaleur sévères.[16] En revanche, le soja est susceptible de causer des effets secondaires comme une légère constipation, des maux de ventre et de la diarrhée chez certaines personnes.

Le ginseng

Le ginseng est utilisé depuis de nombreuses années pour réduire la sévérité des bouffées de chaleur et des transpirations nocturnes. Les études récentes indiquent que le ginseng pourrait effectivement réduire le risque de maladies cardiaques pendant la phase post-ménopausique.[17]

Le dong quai

Le dong quai est également connu sous le nom d’Angelica sinensis. On l’utilise depuis des siècles pour traiter les symptômes de la ménopause, mais d’après une étude, des recherches plus approfondies sont nécessaires afin d’évaluer l’efficacité du dong quai sur les bouffées de chaleur.[18]

L’Oenothera biennis

L’Oenothera biennis, également appelée huile de bourrache, a fait ses preuves au cours de recherches sur son efficacité pour traiter les bouffées de chaleur.[19]

La thérapie de substitution hormonale

La thérapie de substitution hormonale (TSH) peut aussi être appelée thérapie de substitution pendant la ménopause, thérapie de substitution des œstrogènes ou thérapie hormonale. Alors qu’elles entrent en ménopause, les femmes peuvent voir des symptômes comme des bouffées de chaleur ou de la sécheresse vaginale se manifester au moment où leurs niveaux d’œstrogènes commencent à chuter. La TSH est également efficace pour réduire les symptômes de la ménopause. Cette thérapie permet notamment d’atténuer les bouffées de chaleur et la transpiration nocturne. Elle permet également de traiter la sécheresse vaginale ainsi que les sautes d’humeur. LA TSH utilise différents types d’hormones (par ex : une combinaison d’œstrogènes et de progestérone), de voies d’administration (patchs cutanés, crèmes vaginales, comprimés, etc.) et de plans de traitement (durée, type d’hormones, etc.).  

Bien qu’elle soit efficace, la thérapie de substitution hormonale peut s’accompagner d’effets secondaires comme des maux de tête, un gonflement de la poitrine, de la nausée, des ballonnements, etc. Les femmes qui ont recours à une TSH pourraient être exposées à un risque accru de développer un cancer du sein, en comparaison avec celles n’y ayant pas recours. Si vous êtes toutefois intéressée par cette thérapie, parlez-en avec votre médecin afin de déterminer quel type de TSH conviendra le mieux à vos besoins.

Qui devrait éviter la TSH ?

Les femmes concernées par les points suivants devraient éviter d’avoir recours à une thérapie de substitution hormonale :

  • Maladie du foie et du cœur ;
  • Crise cardiaque ;
  • Cancer de l’utérus, du sein ou de l’endomètre ;
  • Test de grossesse positif ; ou
  • Caillots de sang.

Il existe des alternatives à la TSH, comme par exemple un mode de vie différent avec un  régime équilibré et de l’exercice régulier. Certains antidépresseurs et d’autres médicaments comme la tibolone et la clonidine (un médicament non hormonal sous ordonnance) pourraient également être utilisés comme des options alternatives pour traiter les symptômes de la ménopause. Il est toutefois important de noter que l’efficacité de ces traitements alternatifs n’est pas réellement établie.  

Conclusion:

Si vous décidez d’essayer des alternatives naturelles, il est recommandé de consulter votre naturopathe. Les solutions les plus adaptées pour une personne ne seront pas forcément les meilleures pour vous et pourraient au contraire exacerber vos symptômes.

References

References
  1. Santoro, N., C.N. Epperson, and S.B. Mathews. “Menopausal symptoms and their management.” Endocrinology and Metabolism Clinics of North America, Vol. 44, No. 3 (2015): 497–515.
  2. National Institute on Aging. What Is Menopause? · https://www.nia.nih.gov/health/what-menopause. · Reviewed 2017‑06‑27.
  3. University of Pittsburgh Schools of the Health Sciences. “Certain characteristics predispose women to different hot flash, night sweat patterns.” ScienceDaily. · https://www.sciencedaily.com/releases/2016/07/160713152157.htm · Published 2016‑07‑1
  4. University of Pittsburgh, “Certain characteristics […]”, op. cit.
  5. University of Arizona. “What causes hot flushes during menopause? Researchers identify brain region that may trigger the uncomfortable surges of heat.” ScienceDaily. · https://www.sciencedaily.com/releases/2012/12/121211154431.htm · Published 2012‑12‑11.
  6. Northwestern Memorial Hospital. “Menopausal hot flashes may be a good sign for heart.” ScienceDaily. · https://www.sciencedaily.com/releases/2011/02/110224161507.htm · Published 2011‑02‑25.
  7. The North American Menopause Society (NAMS). “Hot flashes could be precursor to diabetes, study suggests: Data demonstrates effect of severity and duration of hot flashes on risk of developing diabetes.” ScienceDaily. · https://www.sciencedaily.com/releases/2017/12/17120609053htm · Published 2017‑12‑06.
  8. The North American Menopause Society (NAMS). “Hot flashes impair memory performance: New study suggests hot flashes may alter hippocampal and prefrontal cortex function to decrease verbal memory.” ScienceDaily. · https://www.sciencedaily.com/releases/2020/01/200123095859.htm · Published 2020‑01‑23.
  9. Carmody, J., et al. “Mindfulness training for coping with hot flashes: Results of a randomized trial.” Menopause, Vol. 18, No. 6 (2011): 611–620.
  10. Norton, S., J. Chilcot, and M.S. Hunter. Cognitive-behavior therapy for menopausal symptoms (hot flushes and night sweats): Moderators and mediators of treatment effects.” Menopause, Vol. 21, No. 6 (2014): 574–578.
  11. Shams, T., et al. “Efficacy of black cohosh-containing preparations on menopausal symptoms: A meta-analysis.” Database of Abstracts of Reviews of Effects (DARE): Quality-assessed Reviews [Internet]. York: Centre for Reviews and Dissemination, 1995 (2010). · https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK79338/
  12. Beer, A.-M., et al. “Efficacy of black cohosh (Cimicifuga racemosa) medicines for treatment of menopausal symptoms – Comments on major statements of the Cochrane Collaboration report 2012 ‘Black cohosh (Cimicifuga spp.) for menopausal symptoms (review).’” Gynecological Endocrinology, Vol. 29, No. 12 (2013): 1022–1025.
  13. Mayo Clinic. “Flaxseed shows potential to reduce hot flashes.” ScienceDaily. · https://www.sciencedaily.com/releases/2007/08/070829175541.htm · Published 2007‑08‑30.
  14. Ghazanfarpour, M., et al. “Effects of red clover on hot flash and circulating hormone concentrations in menopausal women: A systematic review and meta-analysis. Avicenna Journal of Phytomedicine, Vol. 5, No. 6 (2015): 498–511.
  15. Chen, M.-N., C.-C. Lin, and C.-F. Liu. “Efficacy of phytoestrogens for menopausal symptoms: A meta-analysis and systematic review.” Climacteric, Vol. 18, No. 2 (2015): 260–269.
  16. Taku, K., et al. “Extracted or synthesized soybean isoflavones reduce menopausal hot flash frequency and severity: Systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials.” Menopause, Vol. 19, No. 7 (2012): 776–790.
  17. Kim, S.Y., et al. “Effects of red ginseng supplementation on menopausal symptoms and cardiovascular risk factors in postmenopausal women: A double-blind randomized controlled trial.” Menopause, Vol. 19, No. 4 (2012): 461–466.
  18. Carroll, D.G. “Nonhormonal therapies for hot flashes in menopause.” American Family Physician, Vol. 73, No. 3 (2006): 457–464.
  19. Mehrpooya, M., et al. “A comparative study on the effect of ‘black cohosh’ and ‘evening primrose oil’ on menopausal hot flashes.” Journal of Education and Health Promotion, Vol. 7 (2018): 36.