Aller au contenu principal

Troubles dépressifs persistants - L’équivalent émotionnel de regarder l’herbe croître

Jewel Alfoure
BSc, ND

20 December 2019
Français

par Jewel Alfoure, docteur en naturopathie

 

 

 

 

 

Introduction

La tristesse, le désespoir et la perte d’intérêt pour des activités qui en suscitaient auparavant sont des indicateurs d’un trouble de l’humeur bien connu que l’on appelle généralement de la dépression. Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM) définit ce trouble en fonction des émotions spécifiques qu’une personne doit ressentir pendant une durée déterminée. Un état dépressif, une diminution du plaisir, un sentiment d’inutilité sont quelques-uns des critères qui doivent être ressentis pendant au moins deux semaines ininterrompues pour qu’un diagnostic de dépression (dépression clinique ou caractérisée, selon les termes médicaux)[1] puisse être établi. Grâce aux efforts qui ont été entrepris par le biais de programmes de prévention contre le suicide, le public a pu être sensibilisé à la dépression d’une manière ou d’une autre. Les troubles dépressifs persistants (TDP) constituent quant à eux une autre forme de dépression, plus discrète et moins reconnue. Les critères de ce diagnostic incluent des symptômes de dépression clinique, moins sévères, mais persistants, sur une durée d’au moins deux ans. Comme les symptômes sont moins graves que pour une dépression clinique, les TDP sont souvent négligés ou minimisés[2].

Différences entre des troubles dépressifs persistants et une dépression clinique

À certains égards, les troubles dépressifs persistants peuvent être aussi graves qu’une dépression clinique et peuvent affecter considérablement la vie de la personne concernée. En comparaison avec une dépression clinique, les personnes souffrant de TDP ne savent pas ou ont oublié ce que l’on ressent lorsqu’on n’est pas déprimé. Ces personnes peuvent passer des mois, voire des années, sans ressentir le moindre sentiment de joie ou d’enthousiasme que ressentent normalement les personnes non-affectées[3]. Malheureusement, peu de personnes atteintes de TDP essaient de trouver un traitement car leurs symptômes ne sont généralement pas incapacitants. Bien que cela affecte leur vie quotidienne, les TDP se manifestent plutôt comme une attitude maussade perpétuelle. Fait encore plus inquiétant, chez les enfants, les TDP se manifestent comme une forme d’irritabilité, de frustration et d’incapacité à se conformer aux attentes sociales. En général, l’état de ces personnes est suffisamment modéré pour leur permettre de fonctionner au quotidien[4][5]. Toutefois, pour ces personnes, les activités du quotidien sont effectuées sans pouvoir en retirer la joie, l’enthousiasme ou l’espoir qu’une personne non affectée ressentirait dans une même situation.

pdd

Les TDP impliquent généralement un très long cheminement car il faut deux ans de dépression légère, mais constante, pour correspondre aux critères de TDP. Pendant cette période, les symptômes devraient être persistants et ne pas s’estomper pendant plus de deux mois d’affilée. Les troubles du sommeil, les changements d’appétit et un sentiment général de frustration comptent parmi les symptômes moins manifestes que l’on associe aux TDP. Les TDP peuvent affecter des personnes de tout âge et peuvent se suppléer à une dépression clinique, une condition que certains professionnels qualifient de double dépression[6][7].

Options de traitement conventionnel

Les TDP ne sont pas aussi graves et ne représentent pas autant un danger pour la vie que les dépressions cliniques. Toutefois, il s’agit d’un trouble de l’humeur grave, qui détériore peu à peu la qualité de la vie. Des traitements qui améliorent l’humeur peuvent être justifiés mais pas dans tous les cas. Il ne faut pas oublier que les médicaments qui stimulent l’humeur peuvent causer des effets secondaires graves et que bon nombre des meilleurs traitements qui existent pour l’humeur sont produits par la nature. Il pourrait donc être intéressant d’essayer une approche naturelle.

Parmi les traitements les plus utilisés pour les TDP, on citera notamment les antidépresseurs tricycliques et les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine[8]. Une des meilleures méthodes de traitement conventionnel est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). La TCC consiste à examiner attentivement les schémas mentaux de la pensée avec un professionnel qualifié. Les schémas positifs sont alors mis en avant et les schémas négatifs sont analysés, et questionnés, pour être éventuellement remplacés, par la personne affectée, par d’autres schémas plus positifs. La TCC a fait ses preuves pour améliorer le traitement, et même guérir des TDP et des dépressions cliniques[9][10].

cbtUne approche éprouvée pour une guérison progressive

En moyenne, les patients atteints de dépression mettent environ 10 ans à chercher un traitement. Cela se traduit donc par une baisse de la qualité de vie pendant une durée équivalant approximativement à un huitième d’une vie complète. La première étape du processus de guérison consiste à s’interroger sur son humeur au moment présent. Il est important de comprendre que ce processus de guérison sera certainement progressif et lent car les TDP sont des troubles chroniques[11][12].

Un état de pleine conscience

En fonction du praticien, la recherche d’un état de pleine conscience peut se caractériser de diverses manières. Pour beaucoup, ces termes font référence à une pratique de méditation quotidienne pendant une durée définie. Il a été démontré, à travers des recherches, que la pleine conscience et la méditation pouvaient avoir un impact positif sur de nombreux aspects physiques et émotionnels du bien-être. Certaines études ont permis de constater qu’un état de pleine conscience permettait d’augmenter l’immunité globale et d’améliorer la santé[13]. Néanmoins, cet état de pleine conscience nécessite de l’entrainement et de la patience. Il est donc recommandé de commencer en douceur[14].

La pratique de la pleine conscience doit commencer par un travail d’éveil de la conscience. Lorsque les tâches quotidiennes habituelles sont effectuées en faisant l’effort d’être présent alors que la situation évolue, cela permet de mieux se comprendre soi-même et de mieux comprendre ses besoins. Essayez de libérer votre esprit et soyez constamment dans le moment présent. Prenez des notes sur votre état physique ou mental, en fonction de vos activités quotidiennes. Prenez conscience de vos émotions et de vos réactions du quotidien face aux facteurs de stress et aux demandes de la vie. Une personne normale devrait ressentir des émotions variées tout au long de la journée. Prenez conscience des facteurs de distraction mentale, comme par exemple des facteurs d’anxiété qui occupent votre esprit au lieu d’être dans le moment présent ou encore des émotions positives qui vous maintiennent dans l’attente de quelque-chose. Dans l’idéal, même une journée stressante devrait compter au moins un aspect réjouissant[15].

Au cas où vos émotions vous sembleraient ternes ou que votre état émotionnel resterait le même quels que soient les changements dans votre situation présente, essayez de vous rappeler de la dernière fois que vous avez ressenti une joie réelle. Réfléchissez à vos relations personnelles et à votre relation avec vous-même toujours avec cette même attitude de pleine conscience. Isolez la voie qui résonne en vous et essayez de détecter des constantes dans la manière dont vous vous voyez vous-même en interne. Il est particulièrement important de pouvoir examiner sa vie quotidienne sans jugement ou tentative de changer les choses. N’oubliez pas que vous essayez uniquement de rassembler des éléments afin de pouvoir présenter votre cas en pleine conscience de cause, au cas où vous auriez besoin de l’aide d’un professionnel[16].

L’équilibre

Pendant que vous évaluerez l’état de votre humeur, examinez aussi votre vie dans son ensemble. Intéressez-vous à la manière dont vous répartissez votre temps. Notez les activités normales que vous faites tout au long de la journée pendant une semaine et évaluez-les en termes de bonheur. Prêtez également attention à la manière dont votre journée se déroule. Avez-vous un sommeil équilibré ? Avez-vous du mal à vous lever le matin ? Avez-vous du mal à dormir[17] ? Soyez attentif à votre alimentation : prenez-vous du temps pour préparer vos repas ? Êtes-vous concerné par des problèmes de suralimentation ou de sous-alimentation ? Est-ce un problème récent[18] ? La plupart de vos activités sont-elles des activités sérieuses ? Est-ce que vous essayez de vous en sortir sans ajouter quoi que ce soit à vos tâches habituelles ? Évitez-vous les activités sociales[19] ? Êtes-vous satisfait sur le plan spirituel ? Avez-vous une forme de pratique spirituelle ? Et enfin, avez-vous du mal à accomplir toutes vos obligations au cours de la journée[20] ? Il est important de se poser ces questions avant de consulter un professionnel car elles pourront aider le professionnel à écarter l’hypothèse d’une dépression résultant de causes physiques. Elles peuvent également servir de guide aux praticiens, afin de les aider à créer un environnement plus favorable pour améliorer l’humeur. Par exemple, un déséquilibre dans le cycle sommeil-éveil normal, une alimentation qui manque de bons éléments sains pour le corps ou encore le manque d’activité peuvent avoir des effets négatifs sur l’humeur. Il a été démontré que l’amélioration de ces aspects pouvait produire des résultats positifs sur l’humeur et même résoudre le problème sous-jacent[21][22][23].

wellnessLes questions qu’il est important de poser : faites part de vos observations à un professionnel de santé

Lorsque vous collecterez des informations sur votre situation, sachez que votre relation avec un professionnel de santé vous permet de poser des questions et de présenter des idées. Vous êtes autorisé et fortement encouragé à parler de ce que vous ressentez. Dépeignez votre situation, telle que vous la voyez, de façon aussi détaillée que possible et laissez votre praticien vous faire part de ses idées. Et au cas où vous auriez l’impression de ne pas être compris, n’hésitez pas à solliciter un deuxième avis médical.

Faites part de vos observations

Faites part de vos observations à un professionnel de santé en tachant avant tout de retrouver votre équilibre. L’objectif étant d’améliorer progressivement la qualité de vie afin de se donner les moyens de rétablir son humeur. Concentrez-vous sur les éléments fondamentaux comme l’alimentation, le sommeil et l’activité physique. Suivez les conseils de votre praticien en ce qui concerne le sommeil et le type d’aliments ou d’activité physique qui corresponde le mieux à votre corps et à votre vie.  L’idéal serait de parvenir à un équilibre physique et de chercher d’autres causes possibles à la dépression – cela inclut, entre autres, la santé thyroïdienne, l’équilibre hormonal, la santé cardiaque et les problèmes métaboliques[24].

pddUne vie équilibrée

Après être parvenu à un état d’équilibre global, il est important de prendre en compte sa santé émotionnelle avec l’aide d’un praticien qualifié. Ce domaine spécifique est difficile à gérer seul car la perception est l’un des éléments centraux qui influencent les troubles de l’humeur. Envisagez de suivre une TCC avec un professionnel compétent car la TCC a fait ses preuves et reste considérée comme le modèle de référence pour traiter la dépression[25].

Chercher une amélioration naturelle

En même temps que vous ferez des changements dans votre mode de vie, vous pouvez décider de recourir à des solutions naturelles pour vous aider à rétablir l’équilibre de votre vie en fonction du problème que vous avez le plus de mal à gérer. Votre médecin naturopathe peut vous apporter du soutien pour faciliter votre rétablissement.

Le stress—Il a été démontré que la capacité de s’adapter au stress avait un impact majeur sur l’humeur. Lorsque la réaction au stress s’accompagne de ressentiment et d’anxiété, il est plus probable que cela résulte sur une dépression. Voici quelques-uns des adaptogènes les plus efficaces :   

Panax ginseng : Améliore la capacité physique à gérer le stress[26].

Rhodiola rosea : Améliore la capacité mentale à gérer le stress[27].

Eleutherococcus senticosus [PD1] : Améliore la capacité immunitaire du corps pour agir en condition de stress[28].

Il est important de noter que certains adaptogènes peuvent augmenter la pression artérielle et doivent donc être administrés et suivis avec l’aide d’un professionnel de santé.  

Le sommeil—Une des meilleures façons de gérer le stress consiste à normaliser le rythme circadien, à savoir le cycle sommeil-éveil. Il est possible de maintenir ou de retrouver un sommeil réparateur en utilisant les suppléments suivants :

Mélatonine : Une hormone naturelle, sans danger et qui n’engendre aucune accoutumance pour favoriser un bon sommeil[29].

Scutellaria lateriflora : Un supplément végétal qui aide à se détendre et peut aider à s’endormir[30].

Valeriana officinalis : Un supplément végétal qui facilite l’endormissement et améliore le sommeil[31]:228.

L’équilibre émotionnel— Une des meilleures façons d’améliorer l’humeur est de fournir au corps les éléments constitutifs nécessaires à la synthèse des neurotransmetteurs. Les neurotransmetteurs sont les molécules de signalisation qui nous permettent de ressentir de la joie et de la satisfaction. Elles déterminent l’activation de nos fonctions fondamentales et nous récompensent afin de nous aider à poursuivre nos activités quotidiennes.

flowersS‑adénosylméthionine : Il a été démontré que le composant S‑adénosylméthionine était aussi efficace que les antidépresseurs tricycliques pour améliorer les humeurs[32].

La niacine qui fait partie de la famille B des vitamines est également un composant de base des neurotransmetteurs et a démontré son efficacité pour améliorer les humeurs. Elle régule également les fonctions mentales, même dans des cas de troubles mentaux sévères[33].

Hypericum perforatum : Une plante qui a fait ses preuves pour améliorer l’humeur avec une efficacité comparable à celle des inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine, avec moins d’effets secondaires. Elle agirait comme un amplificateur de neurotransmetteurs et comme un multiplicateur de récepteurs [34].

Veuillez tenir compte du fait que certains traitements standards et suppléments naturels pourraient interagir avec les suppléments naturels précités. Il est donc important de faire appel à un professionnel de santé avant de commencer à prendre ces suppléments.  Et surtout, ne vous découragez pas. Le traitement de troubles de l’humeur comme des TDP prend du temps et demande beaucoup d’efforts mais une vie heureuse en vaudra toujours la peine.

 


[1]           Haro, J.M., et al. “Patient-reported depression severity and cognitive symptoms as determinants of functioning in patients with major depressive disorder: a secondary analysis of the 2‑year prospective PERFORM study.” Neuropsychiatric Disease and Treatment, Vol. 15 (2019): 2313–2323.

 

[2]           Kriston, L., et al. “Efficacy and acceptability of acute treatments for persistent depressive disorder: a network meta-analysis.” Depression and Anxiety, Vol. 31, No. 8 (2014): 621–630.

 

[3]           Uher, R., et al. “Major depressive disorder in DSM‑5: implications for clinical practice and research of changes from DSM‑IV.” Depression and Anxiety, Vol. 31, No. 6 (2013): 459–471.

 

[4]           Kriston et al., op. cit.

 

[5]           Uher et al., op. cit.

 

[6]           Uher et al., op. cit.

 

[7]           Barkow, K., et al. “Risk factors for depression at 12‑month follow‑up in adult primary health care patients with major depression: an international prospective study.” Journal of Affective disorders, Vol. 76, No. 1–3 (2003): 157–169.

 

[8]           Gilchrist, G., and J. Gunn. “Observational studies of depression in primary care: what do we know?” BMC Family Practice, Vol. 8 (2007): 28.

 

[9]           Leichsenring, F., and C. Steinert. “Is Cognitive Behavioral Therapy the Gold Standard for Psychotherapy?: The Need for Plurality in Treatment and Research.” JAMA, Vol. 318, No. 14 (2017): 1323–1324

 

[10]         Cuijpers, P., et al. “Interpersonal Psychotherapy for Mental Health Problems: A Comprehensive Meta-Analysis.” The American Journal of Psychiatry, Vol. 173, No. 7 (2016): 680–687.

 

[11]         Kriston, et al., op. cit.

 

[12]         Uher, et al., op. cit.

 

[13]         Hawley, L.L., et al. “Mindfulness Practice, Rumination and Clinical Outcome in Mindfulness-Based Treatment.” Cognitive Therapy and Research, Vol. 38, No. 1 (2014): 1–9.

 

[14]         Davidson, R.J., et al. “Alterations in brain and immune function produced by mindfulness meditation.” Psychosomatic Medicine, Vol. 65, No. 4 (2003): 564–570.

 

[15]         Anālayo, B. “Early Buddhist Mindfulness and Memory, the Body, and Pain.” Mindfulness, Vol. 7, No. 6 (2016): 1271–1280.

 

[16]         Kriston, et al., op. cit.

 

[17]         Troxel, W.M., et al. “Insomnia and objectively measured sleep disturbances predict treatment outcome in depressed patients treated with psychotherapy or psychotherapy-pharmacotherapy combinations.” The Journal of Clinical Psychiatry, Vol. 73, No. 4 (2012): 478–485.

 

[18]         Felton, J., et al. “The relation of weight change to depressive symptoms in adolescence.” Development and Psychopathology, Vol. 22, No.  (2010): 205–216.

 

[19]         Uher, et al., op. cit.

 

[20]         Uher, et al., op. cit.

 

[21]         Troxel, et al., op. cit.

 

[22]         Felton, et al., op. cit.

 

[23]         Boschloo, L., et al. “The impact of lifestyle factors on the 2‑year course of depressive and/or anxiety disorders.” Journal of Affective Disorders, Vol. 159 (2014): 73–79.

 

[24]         Boschloo, et al., op. cit.

 

[25]         Leichsenring and Steinert, op. cit.

 

[26]         Panossian, A. “Understanding adaptogenic activity: specificity of the pharmacological action of adaptogens and other phytochemicals.” Annals of the New York Academy of Sciences, Vol. 1401, No. 1 (2017): 49–64.

 

[27]         Chen, S.P., et al. “Complementary usage of Rhodiola crenulata (L.) in chronic obstructive pulmonary disease patients: the effects on cytokines and T cells.” Phytotherapy Research, Vol. 29, No. 4 (2015): 518–525.

 

[28]         Kropotov, A., O. Kolodnyak, and V. Koldaev. “Effects of Siberian ginseng extract and ipriflavone on the development of glucocorticoid-induced osteoporosis.” Bulletin of Experimental Biology and Medicine, Vol. 133, No. 3 (2002): 252–254.

 

[29]         Cardinali, D.P., et al. “Melatonin and its analogs in insomnia and depression.” Journal of Pineal Research, Vol. 52, No. 4 (2012): 365–373.

 

[30]         Xu, Z., et al. “Anxiolytic-Like Effect of baicalin and its additivity with other anxiolytics.” Planta Medica, Vol. 72, No. 2 (2006): 187–189.

 

[31]         Rafinesque, C.S. Medical Flora: or, Manual of Medical Botany of the United States of North America. Philadelphia: Atkinson and Alexander, 1830.

 

[32]         Muskin, P.R., P.L. Gerbarg, and R.P. Brown. “Along roads less traveled: Complementary, alternative, and integrative treatments.” The Psychiatric Clinics of North America, Vol. 36, No. 1 (2013): xiii–xv.

 

[33]         Oxenkrug, G.F. “Tryptophan kynurenine metabolism as a common mediator of genetic and environmental impacts in major depressive disorder: the serotonin hypothesis revisited 40 years later.” The Israel Journal of Psychiatry and Related Sciences, Vol. 47, No. 1 (2010): 56–63.

 

[34]         Hypericum Depression Trial Study Group. “Effect of Hypericum perforatum (St. John’s wort) in major depressive disorder: A randomized controlled trial.” JAMA, Vol. 287, No. 14 (2002): 1807–1814.

 


 [PD1]Incorrect spelling in ENG