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Gérer le zona - Approches naturopathiques

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Gérer le zona - Approches naturopathiques by Dr. Krysten DeSouza, ND Collaborative Healthcare Network
5–3405 South Millway
Mississauga, ON L5L 3R1

https://www.melissadescoteauxnd.com/



Dealing with Shingles - Naturopathic Approaches

Introduction


Le zona est souvent présenté comme une infection concernant les personnes âgées. Nous voyons à la télévision des publicités pour le vaccin contre le zona dont les acteurs ont tous plus de 60 ans. Il est possible que la douleur liée au zona soit plus invalidante avec l’âge, mais en réalité toute personne qui a déjà eu la varicelle peut avoir un zona, quel que soit son âge.

Qu’est-ce que le zona ? Dealing with Shingles - Naturopathic Approaches

Le zona est provoqué par l’une des nombreuses souches du virus de l’herpès qui peuvent survivre en état de dormance dans le corps humain. Si vous vous rappelez, d’autres souches de ce virus peuvent provoquer des boutons de fièvre et des vésicules sur le visage et autour de la bouche, ou un herpès génital, ou encore la varicelle. Un enfant qui a eu la varicelle développera des cellules immunitaires en réponse au virus, qui entrera alors en dormance à l’intérieur du système nerveux (1). Ce virus peut être réactivé au cours de la vie à l’occasion d’événements entrainant une faiblesse du système immunitaire ou un important stress psychologique.

Progression du zona

La période au cours de laquelle le virus est réactivé dans le système nerveux et migre le long des nerfs est appelée l’incubation. Le zona n’infecte généralement qu’un seul nerf, et seulement d’un côté du corps. On peut ressentir, pendant cette période, une sensation d’engourdissement, de picotement, d’irritation ou de démangeaison sur le parcours de ce nerf. Suivant l’état de notre système immunitaire, cette phase peut durer d’une à deux semaines, et être accompagnée de légers symptômes grippaux.

Dealing with Shingles - Naturopathic Approaches

Les sensations d’irritation et de démangeaison se renforcent progressivement, pouvant devenir aigües et semblables à des brûlures. Des vésicules, qui se remplissent ensuite de liquide, se forment le long du nerf. Selon le nerf concerné, les mouvements peuvent devenir douloureux, il devient difficile de trouver une bonne position pour dormir, et même le fait d’enfiler un vêtement peut déclencher une réaction nerveuse pénible.

Les vésicules pleines de liquide vont finalement s’ouvrir et suinter – ce qui constitue la partie la plus contagieuse de l’infection. Les personnes qui n’ont jamais eu le virus de la varicelle présentent un plus grand risque d’infection, et il est préférable de rester à l’écart d’elles pendant quelques jours. La cicatrisation commence alors, la douleur diminue, et vous voilà en voie de guérison !

Le processus infectieux complet peut durer de 3 à 5 semaines si rien n’est fait pour l’accélérer ou pour éliminer le virus. La guérison intervient d’elle-même, mais il y a toujours un risque que la douleur nerveuse persiste localement pendant des mois, un processus appelé « névralgie post-zostérienne ».

Comment réagir ?

Un traitement pharmaceutique immédiat, avec des antiviraux prescrits par un médecin, permet de réduire la douleur et la durée de l’infection. La recherche indique que les antiviraux peuvent aussi réduire le risque de névralgie post-zostérienne s’ils sont pris dans les 72 heures suivant l’infection (2). Cette solution peut être valable pour les personnes âgées présentant un risque plus élevé de névralgie post-zostérienne, ou pour toute personne immunodéprimée suivant une chimiothérapie ou un traitement contre le VIH.

Concernant les autres étudiants, jeunes professionnels, nouveaux propriétaires, jeunes mamans, et toute personne exposée à une forte pression psychologique, plusieurs options naturelles permettent de réduire la durée de l’infection et d’accélérer la guérison.

Voici, d’après mon expérience de médecin naturopathe, quelques-unes des meilleures options pour traiter le zona :

Contrôle du stress

Il s’agit probablement de la partie la plus importante du programme de soins, qui dépendra de la personne et des facteurs de stress. Ce dernier fait partie des déclencheurs des attaques de zona que nous avons cités, et en prendre conscience peut suffire à convaincre beaucoup de gens de réduire leur niveau de stress. Pour les personnes dont les facteurs de stress (professionnels ou affectifs, par exemple) ne peuvent être supprimés, le fait de canaliser différemment leur énergie peut être très bénéfique. Programme d’activité physique, cours de danse, art ou musique peuvent être une part essentielle du contrôle du stress, ainsi qu’un traitement par acupuncture, un soutien psychologique ou des leçons de méditation.

Élimination totale des sucres raffinés Dealing with Shingles - Naturopathic Approaches

Nous savons tous que le sucre est mauvais pour nous, mais la plupart d’entre nous entendent seulement par là qu’il est mauvais pour notre tour de taille. Sur un autre plan, le sucre nuit directement à notre système immunitaire, en réduisant le nombre de cellules (les phagocytes) qui nettoient et éliminent les déchets de la zone infectée. Lors d’une attaque de zona, le système immunitaire est affaibli, et l’ingestion de sucre ne fait que prolonger et accentuer l’affection. Toutes les formes de sucre ne sont pas mauvaises, cependant, et une consommation raisonnable de fruits est acceptable.

Une activité physique modérée

La salle de gym est généralement le dernier endroit où l’on a envie d’aller quand on n’est pas dans son assiette, et certainement le dernier où l’on doit aller quand on est contagieux ! Mais sortir se promener, monter les escaliers, faire du vélo, ou toute activité gardant le corps en mouvement, permet de stimuler le système lymphatique, qui combat l’infection. Le tonus est souvent faible, et une activité physique modérée aide à retrouver de l’énergie et à bien dormir.

Injections locales de vitamine B12

Tous les médecins naturopathes ne considèreront pas qu’il s’agit d’une option importante pour le traitement du zona, mais dans mon expérience clinique et personnelle, des injections locales de vitamine B12 permettent de soulager la douleur en l’espace de quelques heures. Cela dépend bien sûr de la localisation du zona, mais des injections sur le visage ou le torse sont efficaces, bien qu’elles puissent être désagréables. La vitamine B12 joue un rôle important pour la santé nerveuse et la formation de la myéline, la couche protectrice qui entoure les nerfs, qui les isole et leur permet de réagir rapidement. Cela fait d’elle un nutriment important pour le traitement de tous les troubles liés aux nerfs.

Lysine

Pour toute personne souffrant d’herpès labial chronique, la lysine est un important acide aminé aux propriétés antivirales ciblant directement le virus de l’herpès. Les études montrent qu’un ratio lysine/arginine élevé permet de ralentir la reproduction de ce virus et d’accélérer la guérison. L’avantage de la lysine est qu’elle n’a pas besoin d’être absorbée en grande quantité, et qu’une petite dose quotidienne suffit pour stimuler l’immunité et prévenir de futures attaques (3).

Vitamine D

Tout le monde sait que la vitamine D est essentielle pour ceux qui, comme nous, vivent dans l’hémisphère Nord. La force et la durée de l’ensoleillement y sont insuffisantes, et nous passons de plus une grande partie de nos journées à travailler à l’intérieur. La vitamine D a des effets sur la santé osseuse, l’humeur, le support immunitaire, et joue un rôle important pour la santé cérébrale et l’activité cognitive. Une revue systématique publiée en 2017 a montré qu’une carence à long terme en vitamine D augmente avec l’âge le risque de démence sénile et de déclin cognitif (4). La vitamine D peut ne pas apporter de changement notable dans le traitement à court terme du zona, mais constitue une partie importante du renforcement du système immunitaire et de la prévention des rechutes.

Antioxydants à hautes doses

Les antioxydants sont des nutriments, présents dans certains aliments, qui préviennent les lésions dans tout l’organisme. Les antioxydants permettent de protéger les vaisseaux sanguins en cas d’hypertension, de défendre le système gastro-intestinal contre les bactéries nuisibles, et de préserver le cerveau des personnes qui ont une tendance à la dépression. On en trouve dans les baies, le thé vert, et dans certains légumes, et ils sont rarement consommés en quantité suffisante en Amérique du Nord (5). En cas de zona, il convient de prendre des antioxydants sous forme de compléments pour atteindre les doses recommandées pour soigner la peau, réduire les cicatrices et protéger les nerfs.

Plantes antivirales Dealing with Shingles - Naturopathic Approaches

Les plantes antivirales peuvent être utilisées de bien des façons, le plus souvent en infusion, mais plus efficacement sous forme d’extrait liquide. Dans l’idéal, un traitement phytothérapique est mis en place le plus tôt possible et poursuivi pendant toute la durée de l’attaque. On trouve dans le commerce plusieurs préparations antivirales, mais voici quelques-unes de mes plantes favorites pour traiter le zona :

  • a) Hydrastis canadensis (Hydraste du Canada)
  • b) Glycyrrhiza glabra (Réglisse)
  • c) Achillea millefolium (Achilée millefeuille)
  • d) Echinacea angustifolia

Comme pour toutes choses, le traitement du zona est différent pour chaque personne, et nécessite du temps et le recours à un praticien expérimenté pour déterminer la posologie de ces traitements. Il convient aussi de prendre en compte le risque d’interactions avec des médicaments conventionnels, qui seront peut-être plus fréquentes chez les personnes âgées. Quels que soient l’âge et l’état immunitaire du patient, les traitements naturels, seuls ou associés à des antiviraux pharmaceutiques, constituent une solution très efficace.