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Vous voulez entreprendre une contraception hormonale ? - Ce qu’il faut savoir

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Vous voulez entreprendre une contraception hormonale ? - Ce qu’il faut savoir
by Dr. Sarah King, ND
Upper Beach Health & Wellness
1937 Gerrard St E
Toronto, ON, M4L2C2

https://www.melissadescoteauxnd.com/



Before Starting Hormonal Contraceptives - What You Need to Know

Introduction


La possibilité d’un contrôle des naissances grâce à la contraception a été un apport incroyable pour l’autonomie et la santé des femmes. La contraception nous a donné une opportunité extraordinaire d’avoir un contrôle sur notre corps, que ce soit pour éviter une grossesse non désirée ou pour corriger un dysfonctionnement hormonal.

Disponible en plusieurs combinaisons d’œstrogènes à faible dose et de progestatifs (une substance similaire à la progestérone), la pilule est souvent le premier choix des femmes qui veulent prévenir une grossesse, parce qu’elle n’est pas invasive et qu’elle ne perturbe pas l’activité sexuelle.

De plus, la contraception hormonale est utilisée en traitement de base contre les symptômes menstruels tels que saignements excessifs, saignements intermenstruels, règles douloureuses (dysménorrhée) et acné. Les médecins vont même jusqu’à conseiller, si vous partez en vacances à la plage, de continuer à prendre la pilule et de reporter vos règles d’une semaine ou plus.

Before Starting Hormonal Contraceptives - What You Need to Know

Pourtant, cette pilule magique a un coût. Après tout, les hormones utilisées pour le contrôle des naissances (sous forme de pilule, de patch, ou de stérilet hormonal) sont synthétiques, et ne sont donc pas identiques aux hormones naturelles. Elles peuvent par conséquent avoir des effets secondaires. L’organisme (notamment le foie) a d’ailleurs souvent besoin d’un soutien supplémentaire pour métaboliser ces hormones exogènes qu’on y a introduites.

Il y a des choses que toute femme devrait savoir au moment de décider si l’utilisation d’un contraceptif hormonal est ce qu’il lui faut. Il y a des questions qu’elle doit se poser, telles que : Jusqu’à quand penses-tu l’utiliser ? Y a-t-il des effets secondaires qui te dissuaderaient de l’utiliser ? Existe-t-il une alternative pour ce que tu recherches ? Il y a du pour et du contre dans chaque option, selon la situation personnelle de chaque femme.

Thérapie hormonale et cycle menstruel normal

L’hormonothérapie par pilule contraceptive prend le pas sur les hormones endogènes de la patiente. Pour les femmes dont les symptômes menstruels interfèrent de façon importante avec leur qualité de vie ou leurs activités quotidiennes, cela peut constituer une option thérapeutique vraiment remarquable. Dans ce cas, la pilule « dit » aux ovaires de fermer boutique pour le moment, les hormones synthétiques prenant en charge la signalisation et le contrôle du cycle.

Before Starting Hormonal Contraceptives - What You Need to Know

La pilule agit en bloquant l’ovulation et en réduisant l’épaisseur de l’endomètre pour prévenir une implantation. Les saignements changent souvent avec la pilule, pour devenir plus légers.

Une autre conséquence est que les sécrétions vaginales et utérines sont souvent affectées. À défaut d’ovulation, l’utérus ne produit plus les sécrétions qui y sont associées, l’écoulement clair, fluide, en « blanc d’œuf », caractéristique. Une femme qui prend un contraceptif hormonal pourra observer un écoulement blanc plus épais, voire, dans certain cas, peu ou pas de sécrétion du tout (1).

Il existe beaucoup d’options thérapeutiques non pharmaceutiques pour la régulation du cycle et des symptômes prémenstruels et menstruels. La médecine naturopathique dispose de nombreux outils pour aider les femmes à avoir des règles plus légères et plus sereines. L’acupuncture et la phytothérapie, avec notamment le gattilier (Vitex agnus-castus), sont utilisées pour traiter efficacement les saignements trop abondants ou irréguliers, la douleur, les crampes et les symptômes du SPM.

Les mêmes traitements peuvent aussi être utilisés pour aider les femmes qui souhaitent abandonner la contraception hormonale et revenir aux cycles naturels.

Utilisation et effets secondaires

Utiliser l’hormonothérapie principalement comme moyen de contraception peut être très efficace si elle est utilisée correctement. Cela implique de prendre la pilule chaque jour à la même heure, sans sauter de jour ni de dose. Toute variation ou changement dans l’administration des hormones peut avoir un effet rapide. Un oubli peut provoquer des saignements intermenstruels, en plus d’une augmentation du risque de grossesse allant jusqu’à 9% (2). Il est également important de ne pas augmenter les doses au-delà des recommandations du médecin, au risque d’avoir des effets secondaires provoqués par une trop grande quantité d’hormones.

Before Starting Hormonal Contraceptives - What You Need to Know

La recherche, parmi toutes les variantes disponibles, de la bonne combinaison d’œstrogènes et de progestatifs est importante, et peut prendre du temps. Les effets secondaires sont l’un des facteurs qui dissuadent les femmes de prendre la pilule. Certaines ont de la chance dès leur premier essai, en n’éprouvant aucun effet secondaire, voire en ayant des règles satisfaisantes. Il y a néanmoins toujours la possibilité d’une réaction négative, et la nécessité d’essayer différentes marques pour trouver celle qui conviendra le mieux à votre organisme. Soyez attentive à votre humeur, à votre énergie, et à votre corps vu comme un tout. Si vous ne vous sentez pas bien, ce type d’hormones de remplacement n’est peut-être pas fait pour vous.

Les effets secondaires les plus couramment signalés dans les notices des pilules contraceptives sont :

  • Maux de tête
  • Nausées
  • Mal de dos
  • Sensibilité des seins
  • Dépression ou modification de l’humeur
  • Diarrhée
  • Infection
  • Douleur abdominale
  • Crampes menstruelles (3)

Cela dit, vous voulez peut-être malgré tout utiliser un contraceptif hormonal, et le bon côté de la chose, c’est que c’est vous qui choisissez. La décision d’entreprendre un traitement médical ou un traitement d’hormones de substitution ne doit pas être prise à la légère, et nous devons comprendre que chaque thérapie a ses avantages et ses inconvénients. Voici quelques éléments d’information supplémentaires pour vous aider à prendre votre décision.

Taux d’échec : les contraceptifs hormonaux ont un taux d’échec de 0,3% s’ils sont utilisés correctement, mais de 9% dans leur utilisation réelle. En moyenne, le risque d’être enceinte après un rapport sexuel non protégé est de 33%. En comparaison, le préservatif a un taux d’échec de 2% s’il est utilisé correctement, mais dans la pratique, son taux d’échec pour ce qui est d’éviter une grossesse est de 18%. Les méthodes de suivi du cycle et de contrôle de la fécondité pour prévenir les grossesses ont un taux d’échec allant de 0,4 à 5% si le cycle est normal et régulier et si le suivi est correct. Si ce dernier n’est pas parfaitement respecté, le risque de grossesse monte à 24% (2).

Before Starting Hormonal Contraceptives - What You Need to Know

Le fait de retrouver une ovulation normale après l’arrêt de la pilule peut nécessiter plusieurs mois. De multiples études ont montré qu’il y a un décalage de deux à six mois dans l’ovulation naturelle et/ou le cycle hormonal naturel après utilisation de la pilule (1). En outre, même après la reprise de l’ovulation, la normalisation du mucus cervical peut prendre jusqu’à 30 mois (4). Si vous souhaitez arrêter la contraception hormonale pour être enceinte, prévoyez-le suffisamment tôt, et accordez-vous assez de temps pour retrouver des cycles réguliers.

La fécondité et les chances de grossesse se « normalisent » environ un an après l’arrêt d’une contraception orale. Une étude qui a comparé des femmes ayant arrêté la pilule depuis 12 mois avec des femmes ayant utilisé des méthodes de « barrière » ou aucune méthode, a observé des taux de grossesse similaires dans les deux groupes (5).

La pilule épuise les ressources en vitamines B2, B6 et B12. Ces vitamines ont énormément de fonctions dans l’organisme, par exemple la production énergétique, la production des globules rouges, l’activité immunitaire, le métabolisme, et la production de neurotransmetteurs comme la sérotonine et la dopamine. Une carence dans l’une de ces vitamines entraine fatigue, SPM, changements d’humeur, dépression et insomnie (6). Vous aurez donc peut-être besoin d’une supplémentation en vitamines B si vous prenez la pilule. La pilule protège du cancer des ovaires, mais peut augmenter le risque de cancer du sein et de cancer du col de l’utérus. Chez les femmes de moins de 35 ans, la pilule augmente le risque de cancer du sein de 2‰ à 6‰ (2).

L’hormonothérapie augmente le risque de caillot sanguin et d’AVC. Les fumeuses ne devraient pas utiliser de contraceptif hormonal, ayant davantage de risque de caillot et d’AVC quand elles prennent la pilule (2).

La réalité des femmes qui ont un meilleur contrôle de leur corps est vraiment merveilleuse. Le fait d’avoir un utérus apporte bien des contraintes : il faut surveiller son cycle, essayer de garder une humeur stable malgré les poussées hormonales, contrôler les symptômes avant et pendant les règles, surveiller les saignements, et avoir toujours la grossesse présente à l’esprit (que ce soit pour tenter de l’éviter, pour la programmer ou pour la suivre).

La complexité de la biologie féminine est surprenante, mais tout en étant très différentes, nous partageons toutes une même « fenêtre reproductive ». Pour décider si elles veulent des enfants et pour les faire, les femmes n’ont que de la puberté à la périménopause (qui commence souvent au début de la quarantaine). La régulation du cycle prend du temps, de même que la transition entre hormones de synthèse et hormones naturelles endogènes. Il est donc nécessaire d’aborder le sujet, et d’examiner quels sont vos objectifs pour votre corps et votre santé. Le recours à la médecine naturopathique est une façon fantastique de protéger votre corps, que ce soit naturellement ou en plus de thérapies hormonales.