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Méthodes fondées sur la connaissance du cycle de fertilité - Contrôle des grossesses et aide à la fertilité

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Méthodes fondées sur la connaissance du cycle de fertilité - Contrôle des grossesses et aide à la fertilité

par Dr. Sarah Zadek ND

Dr. Sarah Zadek ND

1937 Gerrard St E
Toronto, ON, M4L2C2




Introduction

FertilityIl peut être difficile pour n’importe quelle femme de trouver et d’utiliser des options non-hormonales pour maîtriser la fertilité. Cela inclut les femmes qui essaient de tomber enceintes mais aussi celles qui essaient de l’éviter. Étant donné que beaucoup de femmes et de couples ont des idées fausses sur la période de fertilité du cycle de la femme, il serait plus avisé d’éduquer les femmes sur leurs signes de fertilité afin d’améliorer leurs chances de conception ou d’éviter une conception[1].

Les méthodes fondées sur la connaissance du cycle de fertilité font l’objet d’une certaine stigmatisation, probablement à cause de l’inefficacité de la « méthode du rythme ». Cette méthode, introduite pour la première fois dans les années 1920 était la première méthode de contrôle des naissances fondée sur la connaissance[2]. Bien que de nombreuses femmes se soient appuyées sur cette méthode et la jugeaient indispensable, le taux des grossesses imprévues était d’environ 15-18%[2]. Le facteur déterminant ici était la confiance accordée aux données sur les cycles menstruels précédents pour calculer les futurs jours de fertilité. Ainsi, la règle disait que les jours 12 à 19 du cycle menstruel étaient les « jours fertiles[2] » ; toutefois, cela n’était pas valable pour des femmes avec des cycles plus courts ou plus longs.

Depuis cette époque, de nombreuses autres méthodes ont vu le jour. Une des plus efficaces et des plus précises étant la méthode symptothermique, avec un taux de grossesse de seulement 0,4 % lorsqu’elle est utilisée correctement comme moyen de contraception[2]. La méthode symptothermique incorpore trois aspects majeurs de compréhension de la fertilité : les changements dans la température basale du corps, les caractéristiques et la présence de fluide cervical et le suivi du cycle avec l’observation des symptômes.

L’utilisation régulière de cette méthode est non seulement un moyen de contraception non-hormonal, mais peut également aider les couples qui essaient de concevoir. Les directives actuelles recommandent aux couples désireux de concevoir d’avoir des rapports tous les deux jours, dans l’idéal. Mais nous savons que cela pourrait ne pas être précis[3]. En sachant à quel moment une femme est le plus fertile et en modifiant le moment des rapports, il serait possible d’augmenter les chances d’un couple de concevoir.

Comprendre votre fluide cervical

La sécrétion de fluide qui se produit pendant le cycle menstruel a un objectif et change de consistance pour de bonnes raisons. Le fluide cervical a plusieurs fonctions essentielles : premièrement, il est de nature alcaline, ce qui signifie qu’il fournit le pH adéquat pour protéger le sperme du vagin, qui serait acide sans cela[4]. Il sert également de support de déplacement pour le sperme[3]. Vous pourriez remarquer plusieurs types ou caractéristiques de fluide cervical ou vaginal au cours du cycle menstruel.

Tout d’abord, vous devez comprendre la différence entre le fluide cervical et les écoulements vaginaux. Les écoulements sont plus humides ou crémeux, tandis que le mucus ou fluide cervical a plus une consistance de gelée. La plupart des jours, vous devriez pouvoir détecter une légère humidité autour ou à l’intérieur du vagin, un signe indicateur de l’écoulement naturel. Les muqueuses à l’intérieur du canal vaginal produisent cette lubrification naturelle pour garder les tissus humides et sains, et également, pour éviter des infections.

Vous pouvez insérer un doigt propre pour le vérifier et vous remarquerez qu’en réexposant ce doigt à l’air, l’humidité s’évapore en quelques secondes[4]. En ce qui concerne la fertilité, ce type d’écoulement est considéré comme « sec ». Lors de l’essuyage avec du papier, vous devriez également remarquer une sensation de sécheresse, surtout en la comparant avec les jours de fluide humide ou glissant à venir. La fertilité pendant les jours de « fluide sec » est considérée comme étant extrêmement faible[4].

Le fluide cervical est plus apparent quand les niveaux d’œstrogènes commencent à monter après les règles. En s’approchant de l’ovulation, le fluide cervical comment à être plus perceptible et il change de texture entre les jours de sécheresse post-menstruels et l’ovulation. Ce fluide de transition peut se manifester de diverses manières. Ce qu’il est important de noter, c’est que la fertilité s’intensifie à ce moment-là.

Un fluide collant pourrait avoir une consistance pâteuse ou caoutchouteuse. Il n’est pas totalement humide ou glissant et ne s’étire pas autant que le fluide le plus fertile. Bien qu’il ne soit pas optimal pour la survie du sperme, ce fluide indique un potentiel de fertilité[4].

Un fluide crémeux est bien plus humide. Certaines femmes pourraient même ressentir une sensation de fuite d’eau. Si on le retient entre deux doigts, ce type d’écoulement devrait se séparer en écartant les doigts. Si vous remarquez cela, en plus de la sensation d’humidité, et si le fluide est glissant en l’essuyant avec un mouchoir, c’est un indicateur supplémentaire de fluide cervical fertile. Qu’il soit glissant ou non, la fertilité augmente lorsqu’un fluide de type crémeux est observé.

Le fluide le plus fertile a une consistance de blanc d’œuf. Il est clair, extensible et lubrifiant. Si vous le tenez entre un doigt et le pouce et que vous les écartez lentement, vous remarquerez que le fluide s’étire facilement, au moins sur un pouce complet. Lorsque vous sentez ce fluide, que ce soit sur votre doigt ou en l’essuyant avec un mouchoir, il est relativement plus glissant et semblable à de la gelée.

Dans une étude observant l’utilisation de la méthode symptothermique, la plus forte probabilité de conception se produisaient lors du jour de pic du mucus (blanc d’œuf ou gelée extensible claire) à la fois pour les couples fertiles et les couples peu fertiles[3]. Ce jour de pic du mucus est considéré comme le dernier jour de fluide semblable à du blanc d’œuf et indique le jour de l’ovulation.

Enregistrer la température basale corporelle (TBC)

La TBC correspond à la température au réveil : la température orale ou auxiliaire est prise au réveil, avant toute autre chose, avant même de sortir du lit ou de se déplacer. Il est important de dormir au moins 3-6 heures consécutives pendant la nuit qui précède ; sinon, les températures pourraient être altérées et vos relevés seront moins fiables[4].

En raison des changements dans les niveaux d’hormones, les températures sont plus basses dans la phase pré-ovulatoire, puis montent après l’ovulation et maintiennent une augmentation de 0,2–0,6° jusqu’à ce les règles recommencent. Une femme est censée avoir ovulé après que trois jours consécutifs de montée de la température aient été observés et, par conséquent, la grossesse peut être évitée en s’abstenant d’avoir des rapports sexuels pendant les 3-4 jours suivant l’observation de cette montée de la TBC[2]. Tous les jours qui s’ensuivront, jusqu’aux prochaines règles, sont considérés comme des jours non-fertiles[2].

Les températures devraient être relevées et notées chaque jour, afin de déterminer plusieurs tendances au fil du cycle. Une simple montée de température d’un jour à l’autre n’indique pas une ovulation à elle seule. Au lieu de cela, c’est le graphique dans son ensemble qui doit être pris en compte. Cela peut demander de la pratique ; certaines femmes choisissent de faire un graphique manuel, tandis que d’autres utilisent des tableurs informatiques pour faire le suivi et des graphiques de leurs températures. Beaucoup d’autres utilisent des applications de suivi du cycle pour saisir leurs températures et obtenir des graphiques produits par ces applications.

Gardez en tête que la TBC à elle seule n’est pas un prédicteur d’ovulation fiable. Tout d’abord, de nombreux facteurs peuvent interférer avec les relevés de température, cela inclut la consommation de boissons alcoolisées, un sommeil de mauvaise qualité et le fait de se réveiller pendant la nuit. Ensuite, certaines femmes ovulent sans qu’une montée manifeste de leur TBC ne soit observée, ce qui rend l’ovulation plus difficile à suivre[3]. L’autre problème c’est que la TBC à elle seule ne permet pas de prédire l’ovulation suffisamment à l’avance pour identifier tous les jours de fertilité potentiels dans un cycle donné[2]. C’est pour cette raison qu’il est préférable de combiner le suivi de la TBC et du fluide cervical pour calculer les jours de fertilité avec plus de précision[1]. C’est également plus approprié pour les femmes avec des cycles plus courts ou plus longs, lorsque l’ovulation ne se produit pas de manière régulière au jour 14[3].

Calculer la période de fertilité

FertilityLorsque vous calculez la période de fertilité, gardez en tête qu’un ovule ne peut survivre que pendant environ 24 heures. Le sperme, quant à lui, peut survivre 3-5 jours. C’est pour cela qu’une femme peut être fertile pendant une durée maximale de 6 jours avant l’ovulation et pendant 3 jours après l’ovulation.

Des études ont calculé que la plus forte probabilité de grossesse commençait 5 jours avant l’ovulation et se terminait le jour supposé de l’ovulation. Il a été démontré que le jour de pointe de la fertilité correspondait au dernier jour avec la meilleure qualité de mucus de type blanc d’œuf, à savoir un mucus glissant, clair, humide et extensible[3]. La compréhension de ces variations et du cycle individuel d’une femme peut avoir des implications considérables sur la possibilité de conception ou non d’une femme.

Chez une femme avec un cycle de 32 jours, ce qui est plus long mais toujours considéré comme normal, l’ovulation pourrait se rapprocher du jour 18. Si elle essaie de concevoir en se basant sur une ovulation située au jour 14, et que les rapports sont planifiés en fonction, il est possible qu’elle passe totalement à côté de ses jours de fertilité en supposant qu’elle n’est plus fertile à compter du jour 15.

Dans certains cas, des couples qui ont pu se considérer infertiles, suite à une incapacité de concevoir pendant plusieurs mois ou une année, pourraient en fait être capables de concevoir mais n’ont pas été en mesure de le faire en raison d’une mauvaise synchronisation des rapports.

Sinon, cette méthode pourrait également aider d’autres femmes ou couples qui cherchent à éviter une grossesse, en comprenant les jours de sécheresse par opposition aux jours d’humidité et en évitant les rapports pendant les 8-9 jours (approximativement) de la période de fertilité de la femme.

Comprendre son corps et se familiariser avec son cycle menstruel est la première étape pour contrôler sa fertilité. Bien que les méthodes fondées sur la connaissance du cycle ne conviennent peut-être pas à tout le monde, elles peuvent être utiles pour comprendre les réactions de votre corps à chaque étape du cycle, de la période post-menstruelle aux changements dans les écoulements pré-ovulatoires, jusqu’à la période de fertilité ovulatoire. Néanmoins, mis à part la volonté d’éviter ou de faciliter une grossesse, le fait de savoir quand une femme ovule peut aider à résoudre des déséquilibres hormonaux. Par exemple, une ovulation trop précoce pourrait indiquer une mauvaise qualité des ovules, ce qui peut induire des faibles niveaux d’œstrogènes. Une ovulation tardive peut quant à elle conduire à des anomalies dans la phase lutéale (et potentiellement une progestérone plus basse), s’accompagnant de saignements précoces et de règles trop fréquentes.

Mais le plus important, c’est que nous devons dépasser les préjugés qui entourent les méthodes de « contraception naturelle ». Il est indéniable que certaines méthodes, comme la méthode du rythme, ont un bilan très insatisfaisant et ne se sont pas révélées efficaces en tant que moyens de contrôler les grossesses. Cependant, les méthodes symptothermiques prennent plusieurs facteurs différents en compte et ont des taux de réussite bien plus élevés, que ce soit pour éviter ou faciliter la conception (en fonction de comment les résultats sont utilisés).