L’alimentation, carburant des surrénales - Comment éviter la fatigue et le stress

Introduction

Le BIP BIP BIP du réveil vous tire du sommeil, et vous ne pouvez plus vous permettre de le retarder. Vous posez les pieds au sol, vous allez vous lever, et l’étourdissement vous frappe une fois de plus, comme chaque jour. Votre esprit embrumé marmonne « Ça va aller. Tout ce qu’il me faut c’est une tasse de café » …et la journée commence. Comme d’habitude, vous démarrez sur les chapeaux de roue – petit-déjeuner pour bouches affamées, enfants à habiller, contrôle des cartables (et bien sûr, vous devez VOUS préparer), etc. En passant la porte, vous êtes déjà épuisée, frustrée, accablée. Pourquoi commencer chaque journée en étant « sur les nerfs » ? Est-ce normal ?

Peut-être souffrez-vous de fatigue surrénale.

Une affection qui peut provoquer anxiété, surmenage, dépression, épuisement, douleurs, insomnies, prise de poids, aggravation du syndrome prémenstruel (SPM), baisse de la libido et envie irrépressible d’aliments salés et gras ^{[ 1 ]}. Quelle liste !

Alors, qu’est-ce exactement que la fatigue surrénale ? Tout d’abord, il faut savoir ce que sont les glandes surrénales, et comment elles protègent notre santé. Les surrénales sont aussi appelées les « glandes du stress ». Ce sont de minuscules centrales énergétiques, chacune de la taille d’une noix, placées au sommet de nos reins et qui, pour l’essentiel, servent à produire du cortisol et de l’adrénaline. Ces deux hormones sont nécessaires pour nous aider à faire face au stress ^{[ 2 ]}. Triompher de la routine matinale, par exemple, respecter les délais, surmonter un divorce, etc.

Comment nos glandes surrénales font-elles cela ? La production de cortisol répond à deux principales fonctions : 1) équilibrer le taux de sucre sanguin (glycémie) et 2) contrôler l’activité hormonale de l’organisme. La première permet d’assurer l’approvisionnement en glucose (sucre) dont notre organisme et notre cerveau ont besoin. Avec la seconde, nos surrénales contrôlent les quantités d’autres hormones (par exemple d’hormone thyroïdienne) qui peuvent être utilisées par l’organisme. Chaque cellule a une paroi, ou membrane cellulaire, autour d’elle, qui ne permet l’entrée des hormones circulantes que si le cortisol « ouvre la porte » et autorise le passage. Lorsqu’il y a suffisamment de cortisol et que nous gérons les facteurs de stress de façon optimale, les « portes » s’ouvrent au bon moment, permettant aux hormones de jouer leur rôle dans l’organisme. Celui-ci fonctionne alors comme une machine bien huilée, avec un bon équilibre hormonal, un niveau d’énergie constant – et nous nous sentons bien.

Quand nous contrôlons nos facteurs de stress, la régulation du cortisol ressemble à une piste de ski. Elle est plus élevée le matin, nous permettant de nous réveiller et de commencer la journée dans les meilleures conditions, puis diminue doucement et régulièrement au cours de la journée ^{[ 3 ]}. Cette bonne « courbe du cortisol », comme on l’appelle, fournit la plus faible quantité de cortisol pendant la nuit, alors que le taux de mélatonine augmente, nous procurant un sommeil nocturne réparateur jusqu’à ce que, environ 30 à 45 minutes avant le réveil (et selon l’exposition à la lumière), le taux de mélatonine soit redescendu au plus bas et celui de cortisol augmente régulièrement. La journée commence.

Le problème survient quand les facteurs de stress quotidiens s’accumulent (vie familiale surchargée, travail non satisfaisant, relations conflictuelles, etc.), ou si un facteur de stress représente une charge excessive pour nos surrénales (la mort d’un être cher). Ces glandes se vident alors progressivement, un peu comme un réservoir d’essence, et au lieu de nous aider à surmonter le stress, leur production d’adrénaline et de cortisol devient incohérente et irrégulière, nous donnant l’impression que le moindre stress supplémentaire sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase. Une production de cortisol imprévisible peut par exemple nous faire éprouver des symptômes d’insuffisance thyroïdienne (prise de poids, fatigue) alors même que notre glande thyroïde fonctionne correctement. Cela se produit parce que le cortisol n’est pas disponible en quantité adaptée pour que nos hormones thyroïdiennes aient l’effet qu’elles devraient avoir sur l’organisme, c’est-à-dire équilibrer le métabolisme, maintenir un poids satisfaisant, et avoir un niveau d’énergie stable au long de la journée.

Il existe trois niveaux courants de fatigue ou trouble surrénal. La première étape est la phase de stress. Elle se produit quand le taux de cortisol est trop élevé (comme en cas de stress aigu, par exemple si vous crevez en vous rendant à une réunion importante). Vous êtes en mesure de régler le problème (changer la roue, appeler pour dire que vous serez un peu en retard), et vous passez à autre chose.

Mais si les événements stressants s’enchainent et que vous vous retrouvez en état de stress chronique, votre taux de cortisol commence à chuter bien que votre taux de catécholamines (adrénaline, noradrénaline) reste élevé, ce qui donne souvent une sensation de forte tension. Vous êtes à la fois tendue et fatiguée, et l’anxiété vous amène à ne souhaiter qu’une chose : dormir (même si vous êtes souvent trop anxieuse pour bien dormir).

Voilà qui peut vous propulser vers la dernière phase du trouble surrénal : l’épuisement surrénal. Dans ce cas, le cortisol ET les catécholamines font souvent défaut, et vous vous retrouvez épuisée. Votre sommeil est généralement perturbé, et vous avez du mal à vous endormir et/ou à rester endormie. Vous remarquez peut-être que vos SPM s’aggravent ou que vos règles commencent à changer. L’anxiété et l’irritabilité deviennent la norme, de même que la prise de poids, quels que soient vos efforts concernant l’alimentation et l’activité physique. Vous pouvez également craindre pour bientôt la dépression nerveuse ou le surmenage. Un rythme de vie trop rapide, stressant et anxiogène est le secret de l’épuisement surrénalien.

Je suis sûre que beaucoup d’entre vous se reconnaitront à un point quelconque dans ce tableau.

Heureusement, l’alimentation est un merveilleux moyen de commencer à restaurer ces glandes et de leur procurer le soutien dont elles ont besoin. Certains aliments contiennent des nutriments qui se concentrent dans les surrénales, permettant de « remplir le réservoir » de telle sorte que l’énergie grimpe en flèche, le sommeil commence à revenir, l’humeur est plus régulière et vous vous sentez à nouveau vous-même. Qui ne rêve pas de ça ?

Attention :

• ⋄ Être stressée et épuisée rend la vie difficile.
• ⋄ Agir pour ne PLUS être stressée ni épuisée est difficile.
• ⋄ À vous de choisir la difficulté que vous préférez.

Imaginez un quotidien dans lequel vous débordez en permanence de VITALITÉ pour alimenter vos journées, vous permettre de remplir vos obligations plus facilement et vous sentir invincible ! Ça n’est pas réservé à quelques chanceuses./p>

Parlons maintenant des superaliments. Le mot est à la mode mais, même s’il est souvent surexploité, il est pertinent pour désigner des aliments qui, à quantité égale, présentent un profil nutritionnel plus dense que d’autres. En d’autres termes, « à petit superaliment, grands effets ». Ces aliments énergétiques, qui peuvent facilement être incorporés à votre régime, permettent d’augmenter vos phytonutriments (nutriments végétaux), fournissant à l’organisme un apport équilibré en vitamines et minéraux, dont vos surrénales ont besoin pour se reconstruire et s’alimenter. Ajoutez à cela des techniques de gestion du stress, et vous voilà prête à prendre le départ !

Je vous présente la liste de mes 3 superaliments favoris pour une santé surrénale optimale. Bien qu’il ne s’agisse en aucun cas d’une liste exhaustive, et même si vous devez toujours consulter un médecin pour vous assurer que la fatigue surrénale est bien le problème, et qu’un tel programme est adapté à votre cas, l’alimentation constitue un excellent point de départ.

Allons-y !

L’avocat - ce fruit étonnant contient plus de potassium au gramme que la banane, de grandes quantités de magnésium, de phosphore et de fer, et est riche en fibres et vitamine B5 (acide pantothénique). Il est pauvre en sucre, et les deux tiers de ses calories proviennent d’acides gras oméga 3. Tout ce que les surrénales adorent !

Le cacao brut : appelé aussi « la nourriture des dieux », cette fève roborative est pleine d’antioxydants, de vitamines B et de minéraux dont le calcium, le magnésium, le fer et le zinc. Cela en fait un aliment qui non seulement aide à apaiser le système nerveux et à alimenter les glandes surrénales, mais qui, en plus, est excellent ! Conseil de pro : si vous ne trouvez pas de cacao brut, optez pour de la poudre de cacao bio, non torréfié, pour profiter des bienfaits de ce superaliment surrénalien.

Le sel de mer : on nous apprend à éviter le sel, mais le sel de mer, c’est une autre affaire. Non raffiné et contenant des traces de minéraux, le sel, notamment celui de l’Himalaya et celui de la mer Celtique, a un profil nutritif qui permet non seulement d’hydrater l’organisme (sans affecter la tension) mais aussi de fournir le sodium dont les glandes surrénales ont besoin – maintenant, vous pouvez arrêter de compter sur les chips pour satisfaire vos envies de sel.

Mettons sans plus tarder ces aliments à l’œuvre dans une RECETTE SUPERALIMENTAIRE. La recette suivante est très flexible, et vous pouvez augmenter dans le mélange la quantité de votre ingrédient préféré. Vos glandes surrénales vous remercieront !

• 2 gros avocats bien mûrs
• 6 cuillères à soupe de cacao brut
• une pincée de sel de mer
• 3 ou 4 cuillères à soupe de sirop d’érable pur
• ¼ de tasse de lait non sucré (ou lait d’amande, de cajou, de coco, etc.)

Instructions : mélangez en utilisant un mixer très rapide jusqu’à ce que le mélange soit bien lisse, en ajoutant du lait si nécessaire pour obtenir la consistance de l’entremet. Mettez au frigo 30 minutes minimum dans un récipient bien fermé, puis dégustez !

Bio – (photo jointe au courriel)